Présidente d'honneur - fdlvar

Aurélie Valognes
La Fête du livre du Var 2025 est placée sous la présidence d’Aurélie Valognes, auteure française contemporaine, passionnée par l'écriture, qui a conquis le cœur des lecteurs avec ses romans empreints d'humour et d'émotion. Elle est aujourd'hui une figure incontournable de la littérature contemporaine après 10 romans et plus de 5 millions de livres vendus.
Rencontre avec Aurélie Valognes, présidente d’honneur de cette 28e édition de la Fête du Livre du Var
Du 21 au 23 novembre 2025, vous serez la présidente de la Fête du livre du Var. Que représente pour vous cette présidence ?
C'est un honneur. Je sais que c'est un très grand et beau salon. Je n’ai jamais eu la chance d'y participer parce que généralement, c'est un moment de l'année où je ne sors pas de chez moi, parce que c'est ma période d'écriture. Donc je m'enferme. Cette année, je fais une petite exception pour la Fête
du livre du Var. Je suis aussi très curieuse de rencontrer des acteurs locaux et de partager un moment avec mes lecteurs. Donc, une grande excitation.
Connaissez-vous le Var ?
Je connais un peu le Var, j'y ai passé quelques étés étant enfant. En tant qu’auteure, j’ai eu la chance d'être invitée plusieurs fois au salon du livre de Hyères-les-Palmiers. C'est un département que je dois encore découvrir davantage et c'est pour ça que j'ai accepté votre invitation avec grand plaisir.
Qu'aimeriez-vous y découvrir ?
Le sanctuaire Pelagos, c’est vraiment quelque chose que j’aimerais voir soit à cette occasion-là, soit plus tard en famille. Mais pouvoir profiter des trésors de la nature et notamment de ceux de la mer Méditerranée, j'avoue que c'est quelque chose qui me tient vraiment à cœur. Cette beauté de la nature m'appelle.
Pouvez-vous nous parler de l’évolution de vos romans ?
Les huit premiers romans que j'ai écrits étaient surtout des injustices que je pouvais voir autour de moi dans ma famille, mais rarement à partir de moi.
Et les trois derniers romans, donc L’envol (Fayard 2023), La lignée (Fayard 2024) et le tout dernier La fugue (JC Lattès 2025), je les ai écrits à la première personne. Car je raconte des injustices qui me sont arrivées. L'Envol parle des transfuges de classe, qui est ma situation. Dans La Lignée, je voulais transmettre tout ce que j'avais pu apprendre en 10 ans d'écriture. Mon dernier roman, La fugue, c'est une histoire de sororité, une histoire de femme qui décide de reprendre savie en main et de tout quitter pour se remettre au centre et s'écouter.
Cette envie de sororité, vous la vivez aussi à travers votre projet la Maison des écrivaines dans le Finistère : que va-t’il s’y passer ?
J’ai acquis une maison dans le Finistère que j’ouvre deux fois par an - pour le moment mais je sens que cela peut évoluer - en petites sessions de 10 jours, à des femmes qui ont un projet d’écriture. L’idée c’est d’accélérer leur projet, de créer une émulation et de leur apporter une dynamique pour finaliser chez elles, de manière apaisée, leur écriture. Je viens de faire une session test avec six femmes, que je connais, qui ont accepté de venir et qui ont des projets d'écriture. Chacune est venue écrire son livre dans la maison. L'idée c'était qu'on était chacune en autonomie. On se retrouvait au petit-déjeuner, on se retrouvait au déjeuner, on se retrouvait au dîner pour échanger sur nos doutes, pour faire quelques lectures de ce qu'on avait écrit dans la journée, pour se conseiller des livres à lire, des formes de plan, de structure un peu particulière. Ce premier test a été très concluant.
Pourriez-vous donner une astuce, un conseil, une méthode à un jeune collégien qui souhaiterait se lancer dans l’aventure ?
Le premier conseil que je m’applique à suivre tous les jours depuis plus de 12 ans : il faut s'autoriser à faire un premier jet et il faut aller jusqu'au bout. Écouter la petite voix que l’on a en soi, arrêter de se poser beaucoup trop de questions. [...] Toutes les histoires sont bonnes à raconter. Il n'y a pas une histoire qui serait meilleure qu'une autre. Et quel que soit le lieu d'où l'on vient, quelles que soient nos origines, nos parents, on porte en nous une histoire qui vaut la peine d'être racontée.
Connaissez-vous les trois invités d’honneur ?
On s'est déjà croisées avec Anne Berest, mais on ne se connaît pas personnellement. J’ai hâte de découvrir. C'est une plume vraiment très inspirante. Et puis, son livre La carte postale, tout le monde l’a lu. C'est une autrice que j'aime beaucoup. Mathias Malzieu, je le connais, on s'est déjà rencontrés plusieurs fois lors d’événements culturels. Il a une plume plus versée dans l'imaginaire fantasque. C'est quelqu'un d'absolument charmant et délicieux. J’ai déjà croisé Éric-Emmanuel Schmitt, mais on ne se connait pas. C'est vrai que c'est un écrivain qui m'a toujours beaucoup inspirée, notamment Oscar et la Dame rose (Albin Michel 2002) qui est un des textes qui m'a beaucoup touchée très jeune. C'est quelqu'un d'une grande générosité qui a écrit des textes très différents. Il est dans une forme de transmission qui me touche beaucoup. Il donne des cours d'écriture, j'en donne également.